jeudi 7 novembre 2024

Schattentanz III

Il n'y a que moi qui voie cette rouelle
Fichée en plein cœur comme un mal sans appel.
Mille aiguilles dans ma chair et ma cervelle
Qu'effleurent les doigts d'un ange cruel.

Cette affliction de mon âme trop fragile
Je la porte comme un cilice intangible
Fait de peur et d'abominables symptômes
Qui me hantent comme de narquois fantômes.

Je vole dans mes robes sombres de corneille
Jusqu'au gibet des illusions et merveilles.
Je gobe un à un leurs yeux privés d'espoir
Au pied des hauts remparts de la Cité Noire.

Comme ça cogne à l'intérieur de mon crâne!
La Folie m'assiège et la Mort ricane
En voyant à quels Abysses je m'accroche.
Ô Déesse! Je t'ignorais si proche!

Moi qui te croyais enfouie si loin sous terre,
Nourrie de cauchemars au seuil des Enfers...
Trahison! Tes acolytes sont partout
Et la corde déjà passée à mon cou!

Oserai-je pourtant faire un pas de plus
Plutôt qu'espérer qu'ils soient bientôt repus?  
Car ils ne laisseront pas un seul morceau
De ma carcasse ou de mon âme en lambeaux.

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