mardi 2 décembre 2014

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Il s'agit d'une cité qui apparaît dans le roman que je suis en train d'écrire. C'est le dessin qui m'aura coûté le plus d'heures de travail. L'original est en A3.

lundi 24 novembre 2014

Clarensia de Valois


Il s'agit également de l'un des personnages du roman que je suis en train d'écrire.

dimanche 9 novembre 2014

Rimostell evit ar c'haouenn bihan


Je perds dans le vide 
Des pensées sordides 
L’ombre de mes pas 
Le haut et le bas 
Ne reste que toi 
Qui sois à l’endroit 
Et tu me rappelles 
Que la vie est belle 

Sache que cela 
Je n’y croyais pas 
Mais dur comme fer 
Qu’il n’était sur Terre 
Qu’un peu de meilleur 
Qui me faisait peur 
Et beaucoup de pire 
Qui me faisait rire 

Malgré nos déboires 
Tous ces faux espoirs 
Ces larmes de peur... 
Les mots et les couleurs 
Que tu apprivoises 
Et qui s’entrecroisent 
Sur des feuilles mortes 
Te rendent plus forte 

Te souviens-tu 
De cet hiver nu 
Qui nous embrassait ? 
La brume effaçait 
Les couleurs du monde 
La planète ronde 
Qui nous a vus naître 
Semblait disparaître 

N’ayons le vertige 
Du noir qui se fige 
Au creux de nos yeux 
C’est un toit pour deux 
Contre la pluie 
Nos peaux réunies 
Échangent leurs rires 
Et leurs souvenirs 

lundi 3 novembre 2014

Le sourire de la Pythie


Ce dessin est également un portrait de Hamadryos, un chtonien pour mon jeu de rôles : Terre Seconde.

samedi 1 novembre 2014

BrÊves de mon épouse 2

J'ai déjà mentionné dans un texte précédent les aventures oniriques de ma compagne et ses discours prononcés dans son sommeil. Le thème des Schtroumfs y ayant été déjà abordé, voici le récit d'une autre discussion nocturne initiée par ma tendre compagne, endormie, avec moi bien réveillé : 



- Est-ce que le Schtroumf coquet est gay? 

- Ben en fait tous les Schtroumfs sont gays, ils n'ont pas vraiment le choix. 

- Ah bon, mais ils ne se font pas la Schtroumfette en tournante? Ils sont combien les Schtroumfs?

- Ben... cent. 

- Il y a des actrices pornos qui se font cent mecs dans la journée, donc avec suffisamment de lubrifiant ça devrait passer, et puis elle peut en prendre trois à la fois. Attends, non, en fait ils font un trou dans les champignons et tac tac tac!



- Ils sont mycophiles, alors?

- Au moins ils ne sont pas dendrophiles. Parce qu'ils s'écorcheraient le pénis sur l'écorce des arbres, tandis que les champignons c'est chaud et spongieux. De tout de façon, c'est ça où le chat de Gargamel!

mercredi 15 octobre 2014

mardi 7 octobre 2014

Djärv



Cette illustration représente une Djärv, soit une prêtresse chtonienne pour mon jeu de rôles : Terre Seconde (www.terreseconde.fr).

lundi 22 septembre 2014

BrÊves de mon épouse


"Si ça se trouve, en ramassant des champignons, nous allons aussi ramasser des Schtroumfs..."

C'est une voix endormie qui me dit cela à l'oreille avec le plus parfait sérieux. Je crois rêver, mais non : ma compagne me sussure doucement les réflexions que lui inspirent ses propres rêves. Il m'arrive également de parler dans mon sommeil, mais hélas avec beaucoup moins d'intelligibilité. En revanche, l'imagination de mon épouse ne s'accordant aucun répit, j'ai pu également entendre :

"On ne peut pas mettre une girafe sous le lit, il n'est pas assez haut. Du coup on ne peut pas avoir de girafe domestique."

Suivi immédiatement de :

"Si j'étais une girafe, je ne pourrais pas te prendre dans mes bras : je t'écraserais avec mes sabots. Au fond, c'est quand même mieux d'être une fille, même si je ne suis pas tachetée."

Il faut savoir que les girafes ont eu leur heure de gloire dans les confessions oniriques de ma compagne, à tel point qu'au lieu de lui souhaiter de beaux rêves je lui souhaitais de belles girafes. Par exemple :

"Les girafes ont des casques de pompier, pour les feux de savane. C'est pratique, vu qu'elles voient loin."

La thématique de la girafe coiffée d'un couvre-chef a d'ailleurs mérité plusieurs aphorismes, tels que :

"Les girafes doivent mettre un chapeau, sinon leurs cornes, elles tombent."

Et un peu plus tard, mon espoir d'avoir un jour une girafe apprivoisée rendant quelques menus services a été mis en pièces par une logique imparable :

"Tu ne peux pas envoyer les girafes faire les courses, elles ne peuvent pas entrer dans un supermarché."

Mais comme mon épouse pense à tout, elle a ajouté :

"Dans un marché en plein air, d'accord, sauf s'il pleut, parce qu'alors elles déteignent."

Vous l'aurez compris, le pelage tacheté de la girafe est pour ma chère et tendre l'expression d'une élégance particulièrement raffinée, qui a inspiré de nombreuses réflexions :

"Les girafes ne font pas de flamenco, parce que c'est très difficile de trouver des chaussures à leur taille. En plus, si elles avaient des pois à la place des tâches, ça ferait ridicule."

"Une girafe, ça a des tâches, ça ne va pas avec le kilt. Par-contre, comme le zèbre a déjà des rayures, s'il porte un kilt ça fait ton sur ton, tu vois."

"Ce serait marrant si une girafe avait des rayures comme un zèbre, comme si elle s'était trompée de pyjama. Nous, nous n'avons pas de pyjama et c'est bien. Comme ça, on ne nous confond pas avec des pandas ou des girafes."

Le kilt d'ailleurs est revenu à la charge quelques nuits plus tard :

"J'ai oublié de prévoir les kilts pour les chats, pour le mariage. Il faut que les chats portent un kilt au mariage. Mais toi, ne mets pas un kilt en peau de girafe, il y aura des tâches et ça ne t'ira pas."

Admirez la manière dont finalement la girafe revient à l'improviste, bouclant fort harmonieusement la succession de ces haïkus nocturnes! Il arrive d'ailleurs que d'une nuit sur l'autre, ces pensées conçues dans les bras de Morphée se répondent. Par exemple :

"Tu peux utiliser une girafe comme une échelle. C'est pratique."

Contredit la nuit suivante par :

"Tu ne peux pas utiliser une girafe comme une échelle, tu vas glisser le long du cou."

D'autres sont plus surréalistes, comme :

"C'est normal, Nikos. Si tu manges le chien, ses oreilles, elles tombent."

Et pour conclure, je vous confie cette question qui me taraude depuis qu'elle me fût posée :

"Quand les girafes mettent des jarretières, est-ce qu'elles en mettent aux quatre pattes, ou juste aux pattes arrières?"

samedi 23 août 2014

Les chiens d'Hécate


Les chiens d'Hécate

D’où vient ce vent 
Si sec et brûlant ? 
D’où vient la voix 
Que j’entends parfois ? 
Tout est à l’envers 
Suis-je en Enfer ? 
Mort sans le savoir ? 
Et sans te revoir ? 
Je marche sans hâte 
Les chiens d’Hécate 
Devenus mes guides 
Sur cette eau limpide 
Faite de pierres 
Le long du désert 
Dis-moi : quel est l’âge 
De ces trois visages 
De part le miroir ? 
Je veux le savoir 
Puisque serai 
Ici à jamais 
Leur prisonnier 
Ici où prier 
Ne sert de rien 
Car seuls les chiens 

... m’ écoutent.

jeudi 14 août 2014

La bonne éducation

J'ai été bien éduqué.

On m'a parlé du racisme,
et des dangers de la généralisation abusive.

On m'a expliqué qu'il était toujours erroné
de criminaliser une communauté entière
sur la base d'actions de certains de ses membres.

On m'a expliqué qu'on ne pouvait prétendre
attribuer un caractère ou un vice particulier
à une appartenance ethnique ou culturelle.

On m'a même dit que c'était une erreur de logique :
confondre la partie et le tout,
déduire une propriété générale de cas particuliers.

On m'a appris à me méfier des stéréotypes.

Ainsi je sais que

les arabes ne sont pas tous fourbes et cruels
les juifs ne sont pas tous avares et voleurs
les noirs ne sont pas tous benêts et paresseux
les italiens ne sont pas tous volages et mafieux
les portugais ne sont pas tous sales et serviles
les chinois ne sont pas tous hypocrites et sournois
les japonais ne sont pas tous pédophiles et conformistes
les russes ne sont pas tous violents et alcooliques
les anglais ne sont pas tous frigides et méprisants
les suisses ne sont pas tous lents et riches
les zétazuniens ne sont pas tous gros et racistes
les belges ne sont pas tous stupides et... 

et j'en passe et des meilleures. 


J'ai été bien éduqué. 


Et les gens bien éduqués comme moi se gaussent de 

ces stéréotypes éculés ou froncent les sourcils lorsqu'ils 
les voient réapparaître. 

Ils savent que le racisme n'est que le terreau 

de la discrimination, 
de la violence, 
de l'horreur.

Ils savent que le racisme peut conduire aux camps d'extermination. 


En revanche, lorsqu'il s'agit des Roms... 


ces mêmes gens si bien éduqués me disent 

que je ne les connais pas et qu'ils sont

sales, fourbes, cruels, avares, voleurs, paresseux,
mafieux, riches, arnaqueurs, violents, alcooliques,
stupides, hypocrites, sournois...

Alors je m'interroge...

quand j'entends des élus estimer que
Hilter n'en aurait pas tué assez,
ou qu'ils seraient à jamais réfractaires à toute intégration,
ou déplorer que les pompiers soient
arrivés assez tôt pour éteindre un incendie dans un de leurs camps...

quand j'apprends qu'on n'hésite pas
à brûler leurs biens voire à les lyncher impunément,
à les déplacer à coups de gaz lacrymogènes et de matraques...

et qu'apparemment toutes les communautés ethniques, culturelles 

ou religieuses qui peuplent notre doulce Francie et contribuent à 
sa richesse culturelle tant vantée par mes amis bien éduqués
s'accordent pour dire...

"les Roms c'est pas pareil"

je me demande si les Roms ne sont pas devenus
la vermine qui concentre toute une haine désolée de
ne plus avoir d'objet.






lundi 30 juin 2014

Flamenco poetico III

C'est une réédition des "Chaînes de Saturne" en poésie+flamenco sur une scène plus récente... que j'avais oublié de mettre en ligne ;-). Voilà qui est réparé :

https://www.youtube.com/watch?v=NDAyDeBGatw

vendredi 20 juin 2014

Érotisme de la tendresse (écrit avec Sandy Cazé)


Ma main sur ton cœur, j’écoute ses battements
Tu es le coquillage offrant l’océan
Tu es l’oiseau qui me régale de son chant
Je me noie dans ta douceur, dans tes yeux si grands

Le visage enroulé tout au creux de ton cou
Je t’entends respirer, je t’entends soupirer
J’écoute le murmure de tes cheveux fous 
Nos voix résonnent ensemble à chaque baiser

Mes yeux sur tes prunelles, je tente de déchiffrer
La pierre noire de tes pupilles sur tes iris de glacier
La forêt sombre de tes cheveux à tes miroirs de fées
Et ce visage si fascinant que j’aime tant dessiner

Du coin de ton œil clair à ton peton joli
Je suis les courbes de ton corps alangui
Ou quand tu marches, danses ou même souris
Car tes lèvres savent danser elles aussi

Mes seins contre ton dos je me baigne dans ta chaleur
Le contact de nos corps est une telle douceur
Un paradis tactile, une île sur la mer
Et leur séparation est toujours amère

Il n’y a ni brûlure ni gel meurtrier
Et pourtant sur ma peau reste longtemps gravé
Dans l’étreinte où la caresse à peine effleurée
Le souvenir toujours trop bref de ton toucher

Ton odeur se love dans mes narines
De tes cheveux aux fragrances marines
Celle de ton corps, sauvage et mouillée
Sentant le basilic et l’herbe coupée

Quand ton parfum s’en va pour la journée
Je respire ce qui en est resté
Avec l’odeur de la foudre qui est tombée
Cette jolie nuit où je t’ai rencontrée

Je savoure sur ta peau ton goût de soleil
Et d’oliviers que le vent du sud balaye.
Les yeux fermés, tel un beau fruit
Je te déguste, palpitant de chaleur et de vie

Ce goût de sel marin qui parfume tes lèvres
Je le retrouve caché entre tes deux seins
Cette tendre douceur sucrée, jamais mièvre
Je la retrouve tout au fond de ton...

mercredi 19 mars 2014

Ballade de l'inquiétude


Parfois, la nuit danse pour moi 
Les arbres se penchent vers moi 
Et j’entends à nouveau ta voix 

Parfois, j’ai un peu la berlue 

Quelquefois, les rues s’enchevêtrent 
Les murs se changent en fenêtres 
Et je relis toutes tes lettres 

Quelquefois, je suis perdu 

Il arrive que j’oublie 
Où je commence, où je finis 
Et ma pénombre s’agrandit 

Il m’arrive d’être incongru 

De temps en temps, je te vois morte 
J’attends que la folie ressorte 
Et ma raison reste à la porte 

De temps en temps, tout est confus 

Certains jours, tu me manques trop 
Tu reviens à fleur de ma peau 
Et même le vent chante faux 

Certains jours, tu as disparu 

Trop souvent, le sol se dérobe 
La pierre devient sable 
Plus rien ne rime à rien 

Trop souvent, je reste ingénu 

Trop souvent, je reste inquiet