Quelques dessins... et parfois quelques mots (copyright Nikos Leterrier). Some drawings... and sometimes writings. Algunos dibujos... y a veces palabras. Einige Zeichnungen... und manchmal Wörter. いくつかの絵...時々言葉も。Несколько рисунков... и слов иногда. Alcuni disegni... e a volte parole. Några ritningar... och ibland ord. Câteva desene... şi uneori cuvinte.
lundi 25 février 2013
lundi 18 février 2013
lundi 11 février 2013
Saturn's chains
Saturn's chains
Something despicable holds still
On the threshold of my narrow door
I'm afraid of this hollow automaton
I loathe what is but appearances
I don't fear death nor tears
Neither pain great or small
Neither the foreigner or the predator
But that and only that I fear
When the bone cracks and pierces the flesh
When the still-seeing eye is torn out
When the howling skin is ripped
There is still worse, much worse
Many times I wake up screaming
My quivering eating into me
Because I remember and I hear
Their steps on my steps, hiding in my past
There is so many of them : it's an army
At the threshold of my burning home
So many but identical to me
Because of the void they feed inside
I hate them almost as much as they frighten me
Those shapeless and scentless monsters
Only at the top of a cliff
Am I as terrified
They lost the smiles and the tears
They speak only the language of din
Since they only shine through their arrogance
They'd like to share their ignorance
It's hunger you see in their morbid eyes
Because empty beings are greedy
They devour their prey for naught
Like a fire without heat or light
I see them starving and infuriated
At the threshold of my faceless fright
I know that if I bend to their will
There'll be nothing of me
If they touch me I'll become an object
A tool, a thing in their closed hands
Round and smooth like crazy Saturn
Where the sky is chained to the ground
For they hate these asperities
Where ideas get caught and hurt
In the rough embrace of reality
When the wound gorges itself on salt
There every day, every night,
Always waiting, they don't sleep
Since they don't need to think
And know I want to kill them
They aren't really mammals
Those who always try to chain up
The hands extended to them
Those who repay goodness with infamy
My violence worries you
You blame my adamance
But you know : I have to hate them
When your leniency becomes injustice
You're free to grant them
The pardon they never asked
But me... I'll curse them every day
Some acts you can't come back from
Those wraiths don't fear death
But I'll force them into shape
With eyes I can pierce
With a heart I can rip out
Something despicable holds still
On the threshold of my narrow door
I'm afraid of this hollow automaton
I loathe what is but appearances
I don't fear death nor tears
Neither pain great or small
Neither the foreigner or the predator
But that and only that I fear
When the bone cracks and pierces the flesh
When the still-seeing eye is torn out
When the howling skin is ripped
There is still worse, much worse
Many times I wake up screaming
My quivering eating into me
Because I remember and I hear
Their steps on my steps, hiding in my past
There is so many of them : it's an army
At the threshold of my burning home
So many but identical to me
Because of the void they feed inside
I hate them almost as much as they frighten me
Those shapeless and scentless monsters
Only at the top of a cliff
Am I as terrified
They lost the smiles and the tears
They speak only the language of din
Since they only shine through their arrogance
They'd like to share their ignorance
It's hunger you see in their morbid eyes
Because empty beings are greedy
They devour their prey for naught
Like a fire without heat or light
I see them starving and infuriated
At the threshold of my faceless fright
I know that if I bend to their will
There'll be nothing of me
If they touch me I'll become an object
A tool, a thing in their closed hands
Round and smooth like crazy Saturn
Where the sky is chained to the ground
For they hate these asperities
Where ideas get caught and hurt
In the rough embrace of reality
When the wound gorges itself on salt
There every day, every night,
Always waiting, they don't sleep
Since they don't need to think
And know I want to kill them
They aren't really mammals
Those who always try to chain up
The hands extended to them
Those who repay goodness with infamy
My violence worries you
You blame my adamance
But you know : I have to hate them
When your leniency becomes injustice
You're free to grant them
The pardon they never asked
But me... I'll curse them every day
Some acts you can't come back from
Those wraiths don't fear death
But I'll force them into shape
With eyes I can pierce
With a heart I can rip out
jeudi 7 février 2013
mercredi 6 février 2013
Les chaînes de Saturne
Une chose abjecte se tient droite
Encombrant le seuil de ma porte étroite
Je crains cet automate sans substance
J'ai en horreur ce qui n'est qu'apparence
Je n'ai pas peur de la mort ni des pleurs
Ni des grandes ou petites douleurs
Ni de l'étranger ni du prédateur
Mais de ça, de ça seulement j'ai peur
L'os qui craque et perce la chair autour
L'œil qu'on arrache et qui voit toujours
La peau qui hurle quand on la déchire
Il y a pire encore, bien pire
Mille fois je me réveille en hurlant
Tout entier mangé de tremblements
Parce que je me rappelle et j'entends
Leurs pas sur mes pas, tapis dans l'avant
Je les vois si nombreux : c'est une armée
Au seuil de ma demeure incendiée
Nombreux mais identiques à mes yeux
Par le vide qu'ils nourrissent en eux
Je les hais presque autant qu'ils me font peur
Ces monstres informes et sans odeur
Ce n'est qu'en haut d'une falaise à pic
Que je sens venir la même panique
Ils n'ont plus de sourires ni de larmes
Ils ne parlent que la langue du vacarme
Comme ils ne brillent que par l'arrogance
Ils voudraient partager leur ignorance
C'est la faim qu'on lit dans leurs yeux morbides
Car l'être vide de l'autre est avide
Dévorant sa proie sans rien en faire
Comme un feu sans chaleur et sans lumière
Je les vois affamés et blancs de rage
Tous au seuil de ma terreur sans visage
Je sais que si je me plie à leur loi
Il ne restera plus rien de moi
S'ils me touchent j'en deviendrai chose
Un outil, un objet dans leurs mains closes
Lisse et rond comme Saturne la folle
Où le ciel est enchaîné au sol
Car ils détestent les aspérités
Où s'accrochent et se blessent les idées
Dans l'étreinte rugueuse du réel
Quand la blessure se gorge de sel
Chaque nuit, chaque jour ils sont là
Toujours à l'affût, ils ne dorment pas
Puisqu'ils n'ont pas besoin de penser
Et qu'ils savent que je veux les tuer
Il est des êtres si peu mammifères
Qu'ils cherchent toujours à passer les fers
À qui choisit de leur tendre la main
Qu'ils rendent le pire pour le bien
Tu t'inquiètes de ma violence
Tu me reproches mon intransigeance
Mais tu sais... Il faut que je les haïsse
Quand ta clémence touche à l'injustice
Alors libre à toi de leur accorder
Ce pardon qu'ils n'ont jamais demandé
Mais moi... Moi je les maudirai toujours
Car il y a des actes sans retour
Ces fantômes ne craignent pas la mort
Mais je les forcerai à prendre corps
Avec des yeux que je pourrai crever
Et un cœur que je pourrai arracher
Encombrant le seuil de ma porte étroite
Je crains cet automate sans substance
J'ai en horreur ce qui n'est qu'apparence
Je n'ai pas peur de la mort ni des pleurs
Ni des grandes ou petites douleurs
Ni de l'étranger ni du prédateur
Mais de ça, de ça seulement j'ai peur
L'os qui craque et perce la chair autour
L'œil qu'on arrache et qui voit toujours
La peau qui hurle quand on la déchire
Il y a pire encore, bien pire
Mille fois je me réveille en hurlant
Tout entier mangé de tremblements
Parce que je me rappelle et j'entends
Leurs pas sur mes pas, tapis dans l'avant
Je les vois si nombreux : c'est une armée
Au seuil de ma demeure incendiée
Nombreux mais identiques à mes yeux
Par le vide qu'ils nourrissent en eux
Je les hais presque autant qu'ils me font peur
Ces monstres informes et sans odeur
Ce n'est qu'en haut d'une falaise à pic
Que je sens venir la même panique
Ils n'ont plus de sourires ni de larmes
Ils ne parlent que la langue du vacarme
Comme ils ne brillent que par l'arrogance
Ils voudraient partager leur ignorance
C'est la faim qu'on lit dans leurs yeux morbides
Car l'être vide de l'autre est avide
Dévorant sa proie sans rien en faire
Comme un feu sans chaleur et sans lumière
Je les vois affamés et blancs de rage
Tous au seuil de ma terreur sans visage
Je sais que si je me plie à leur loi
Il ne restera plus rien de moi
S'ils me touchent j'en deviendrai chose
Un outil, un objet dans leurs mains closes
Lisse et rond comme Saturne la folle
Où le ciel est enchaîné au sol
Car ils détestent les aspérités
Où s'accrochent et se blessent les idées
Dans l'étreinte rugueuse du réel
Quand la blessure se gorge de sel
Chaque nuit, chaque jour ils sont là
Toujours à l'affût, ils ne dorment pas
Puisqu'ils n'ont pas besoin de penser
Et qu'ils savent que je veux les tuer
Il est des êtres si peu mammifères
Qu'ils cherchent toujours à passer les fers
À qui choisit de leur tendre la main
Qu'ils rendent le pire pour le bien
Tu t'inquiètes de ma violence
Tu me reproches mon intransigeance
Mais tu sais... Il faut que je les haïsse
Quand ta clémence touche à l'injustice
Alors libre à toi de leur accorder
Ce pardon qu'ils n'ont jamais demandé
Mais moi... Moi je les maudirai toujours
Car il y a des actes sans retour
Ces fantômes ne craignent pas la mort
Mais je les forcerai à prendre corps
Avec des yeux que je pourrai crever
Et un cœur que je pourrai arracher
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