Il y a la haine du poing levé
Et la violence de l’écuelle vide.
Ces enfants sales, aux yeux affamés,
Oserez-vous dire qu’ils sont avides ?
La menace qui tient les dos courbés
Vaut-elle celle de leurs mains avides ?
Eux qui mangent le son mais font le blé
Oserez-vous dire qu’ils sont cupides ?
Il y a la gorge tranchée du maître
Et les cris muets des années volées
Au crève-la-faim mort aux pieds du prêtre.
Séparerez-vous la cause de l’effet ?
Quand se figent le fléau des balances
Entre ceux qui mangent et tous ceux qui sèment,
L’argile s’assèche dès notre enfance.
Il n’est de pire désordre ou blasphème.
Et la violence de l’écuelle vide.
Ces enfants sales, aux yeux affamés,
Oserez-vous dire qu’ils sont avides ?
La menace qui tient les dos courbés
Vaut-elle celle de leurs mains avides ?
Eux qui mangent le son mais font le blé
Oserez-vous dire qu’ils sont cupides ?
Il y a la gorge tranchée du maître
Et les cris muets des années volées
Au crève-la-faim mort aux pieds du prêtre.
Séparerez-vous la cause de l’effet ?
Quand se figent le fléau des balances
Entre ceux qui mangent et tous ceux qui sèment,
L’argile s’assèche dès notre enfance.
Il n’est de pire désordre ou blasphème.
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