Il suffit d’une vie pour céder.
Je le sais : mon âpre solitude
M’était une sinistre habitude.
J’avais déjà à toi renoncé.
Il suffit d’une année pour guérir.
Je le sais : je t’ai vue relevée
D’entre les presque-morts, sur tes pieds,
D’un blanc matin où j’ai cru au pire.
Il suffit d’une nuit pour aimer.
Je le sais : elle était ravissante
Cette demoiselle sautillante
Qui a pris ma taille pour danser.
Il suffit d’une heure pour haïr.
Je le sais : ma colère en lambeaux
Distingue pour moi le vrai du faux.
Y renoncer serait m’avilir.
Il suffit d’un instant pour mourir.
Je le sais : je n’ai pas oublié
Ta main juste au-dessus du muret
Que jamais je ne pourrai saisir.
Mais cinq années ne suffisent pas
Pour seulement me lasser de toi.
Je le sais : mon âpre solitude
M’était une sinistre habitude.
J’avais déjà à toi renoncé.
Il suffit d’une année pour guérir.
Je le sais : je t’ai vue relevée
D’entre les presque-morts, sur tes pieds,
D’un blanc matin où j’ai cru au pire.
Il suffit d’une nuit pour aimer.
Je le sais : elle était ravissante
Cette demoiselle sautillante
Qui a pris ma taille pour danser.
Il suffit d’une heure pour haïr.
Je le sais : ma colère en lambeaux
Distingue pour moi le vrai du faux.
Y renoncer serait m’avilir.
Il suffit d’un instant pour mourir.
Je le sais : je n’ai pas oublié
Ta main juste au-dessus du muret
Que jamais je ne pourrai saisir.
Mais cinq années ne suffisent pas
Pour seulement me lasser de toi.
Beau et tellement émouvant. Particulièrement les deux derniers quatrains qui expriment si bien, simples et limpides des pensées complexes presqu’indicibles (particulièrement le dernier quatrain).
RépondreSupprimerMerci!
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