mardi 29 septembre 2015

2015 (année faste pour le fascisme européen)

Tu portes masque sur masque et combien de peaux
Cousues par tes mensonges jusque sur tes os?
À travers, j'entends encore battre ton cœur,
Marchant comme un soldat au tambour de ta peur

On a offert les clefs de la ville aux vampires...
Escrocs! Comment osez-vous parler d'avenir?
Vous autres qui faites passer pour gens nouveaux
Ces morts-vivants blafards, sortis de leurs tombeaux?

Vous excellez à briser ce qui est fragile
Sur l'autel fumant de vos dieux imbéciles.
Qui dois-je tuer pour avoir le droit de vivre?
Moi-même sans doute. Moi seul et tous mes livres.

Comme des chasseurs vêtus de peaux écorchées,
Vous prenez l'odeur de vos proies pour nous tromper.
Quant à ceux qui vous connaissent et s'en alarment,
Comment parleraient-ils au-dessus du vacarme?

Vos odieux mensonges sont comme une vérole.
Elle s'attache à chacune de nos paroles.
Elle appauvrit les mots, les vide de leur sens
Et se torche aux lambeaux de notre intelligence.

J'aurai vu de mon vivant s'inverser le temps,
Se lover sur lui-même comme un serpent.
Tel un chat alangui, il se lèche le cul...
Mais c'est nous qui goûtons sa merde toute crue. 

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