Portrait d'une sorcière dracomancienne
pour le jeu de rôle Terre Seconde
Quelques dessins... et parfois quelques mots (copyright Nikos Leterrier). Some drawings... and sometimes writings. Algunos dibujos... y a veces palabras. Einige Zeichnungen... und manchmal Wörter. いくつかの絵...時々言葉も。Несколько рисунков... и слов иногда. Alcuni disegni... e a volte parole. Några ritningar... och ibland ord. Câteva desene... şi uneori cuvinte.
La compagnie La Porte Entr’Ouverte propose 6 représentations de Catarina et la beauté de tuer des fascistes de Tiago Rodrigues les 14 & 15 novembre 2025 à 20h30, 16 novembre à 15h30 ainsi que les 12 & 13 décembre à 20h30, 14 décembre à 15h30 dans la salle des Échassons de Longpont-sur-Orge.
Résumé : Cette famille tue des fascistes. Chaque année, elle se réunit pour en tuer un. C’est une tradition qui dure depuis plus de soixante-dix ans : chaque membre de la famille doit en passer par là afin d’honorer Catarina Eufémia, icône de la résistance à la dictature de Salazar. Aujourd’hui, c’est à l’une des plus jeunes de tuer son premier fasciste, kidnappé pour l’occasion. Ce devrait être une belle journée. Mais Catarina est incapable d’appuyer sur la détente. Elle doute. Un conflit éclate alors dans la famille. Et si tuer n’était pas un acte de résistance mais un simple crime ? Peut-on lutter avec violence pour un monde meilleur ?
Nous vous prions de confirmer votre présence en retour de mail ou par SMS (06.20.85.05.98) en indiquant la date souhaitée. Nous ouvrirons les portes 15 minutes avant le début du spectacle pour permettre une bonne installation de chacun. Le billet d’entrée est libre, c’est vous qui choisissez le montant qui vous semble le plus juste, selon vos moyens. Un verre de l’amitié clôturera chaque représentation.
Informations pratiques :
Salle des Échassons (accessible aux personnes handicapées) : rue André Chermette, 91310 LONGPONT-SUR-ORGE ; parking à proximité immédiate.
> Durée de la représentation : 1h45.
Ce qui suit est une évocation du déroulé de la partie du jeu de rôle Terre Seconde (www.terre-seconde.org) du 30 août dernier, dans le cadre de la campagne "Face au crépuscule des Dieux". Cela s'adresse essentiellement aux joueurs de la table.
À Toyach, l'eau de pluie a un goût de poison avant de toucher le sol.
À Toyach, des enfants se battent pour des lambeaux de chair humaine.
À Toyach, il y a des maisons aux toits de toile, bâties sur les ruines d'ancien palais.
À Toyach, la Squale nage dans l'air qu'on respire.
À Toyach, on parle peu mais on aboie souvent.
À Toyach, on ne sourit jamais.
À Toyach, on brûle les suies des autres pour se chauffer.
À Toyach, les Murides hantent le dédale obscur des caves inondées. Ils volent les armes des enfants-démons qui contrôlent Dazor. Ils volent les voleurs et mangent les tueurs.
Et même à Toyach, elle est considérée comme Folle. Sous l'échoppe de Valrus le Fripier, elle tient ses quartiers étendus, plus étendus que la taille de la cave où ils se trouvent, car elle se joue des dimensions démoniaques.
Dans son miroir sphérique se bousculent plusieurs reflets, dont chacun a sa propre vision. Celui qui voit le présent aime à l'interpeller quotidiennement:
-Te souviens-tu d'Okayan Svarogitch Gordel?
-Oui, je crois... répond la Folle. Un étudiant du verbe draconien.
-Entré à la Traverse quand tu y finissais ta dernière année.
-Crâne cosaque et ongles longs?
-Fils cadet de la famille Gordel.
-Gordel... Petits hobereaux sans envergure mais nombreux?
-D'autant plus que celui-là est double aujourd'hui.
-Double?
-Okayan l'étudiant a été transporté au temps d'Okayan le Maître.
-Tiens donc? Il pourra se confronter à ses propres espoirs de jeunesse. Grisante opportunité!
-Aimerais-tu vivre la même chose?
-Revoir cette petite sotte? Six yeux de l'Enchanteresse, non! Qu'elle retourne à son époque faire toutes ses erreurs. Je les ai bien vécues, moi! Sans elles, qui sait où je serais aujourd'hui?
-Justement, c'est ce qu'ils vont te demander.
-Ramener Okayan le Jeune à son époque? En suis-je capable?
-Tu le sais très bien. Ne joue pas avec toi.
-Alors ils me cherchent?
-Ils sont déjà entrés à Toyach, guidés par Garashka... mais les Murides les ont fait fuir.
-Les Zorribles?
-Il n'y a que les enfants qui les appellent ainsi.
-Justement!
Comme pour donner de l'épaisseur à cette dernière répartie, la Folle commence à fredonner une comptine des enfants de Toyach :
Dieu du carnage
Dieu des ravages
Dieu des orages
Finalement
Ici-devant
Tu n'es vraiment
Qu'un dieu en cage
Dieu du verbiage
Sans nul message
Z'ont les sans-toits
Ni peur de toi
Ni peur du Roi
Ni peur des Zvols
Ni des Magols
Juste la Folle