dimanche 18 mars 2018

Belle et gueuse


Il y a la haine du poing levé
Et la violence de l’écuelle vide. 

Ces enfants sales, aux yeux affamés, 
Oserez-vous dire qu’ils sont avides ?

La menace qui tient les dos courbés 
Vaut-elle celle de leurs mains avides ? 
Eux qui mangent le son mais font le blé 
Oserez-vous dire qu’ils sont cupides ?

Il y a la gorge tranchée du maître
Et les cris muets des années volées
Au crève-la-faim mort aux pieds du prêtre. 

Séparerez-vous la cause de l’effet ?

Quand se figent le fléau des balances
Entre ceux qui mangent et tous ceux qui sèment, 

L’argile s’assèche dès notre enfance.
Il n’est de pire désordre ou blasphème. 

lundi 12 mars 2018

Brünhilde



Le texte qui apparaît est tiré d'un passage de l'Edda 
intitulé "l'éveil de la Valkyrie" et dit : 

Longue fut ma nuit
Long fut mon sommeil
Longue est
la souffrance de la vie.
Grâce à Odin, la torpeur
 à laquelle je fus condamnée
 N'a pas eu raison de moi. 

Lange schlief ich
lange schlummert ich
lang ist des Lebens Leid.
Odin schuf,
daß den Schlummernbann
zu lösen mir nicht gelang.